Départ TAINTRUX : Carrière de l’Epine

- Etape 1) Stèle mémoire sur les combats de TAINTRUX

- Etape 2) Attaque à l’école des Garçons
– Etape 3) Attaque à l’école des Filles
- Etape 4) Ancien café Gérard

RETOUR à L’Epine

Rappel des faits des combats de TAINTRUX

COMBATS DE TAINTRUX 

C’est le départ en file indienne depuis la carrière vers les objectifs visés.

Un incident : pendant le déplacement des colonnes, un coup de feu malencontreux, compromet l’effet de surprise.

Il est environ 4h45, c’est l’attaque :

Groupe VICHARD (11 hommes) a pour objectif l’attaque de la mairie, guidée par le déserteur MULLER, ce groupe a pour mission de faire diversion où il y a une centaine d’Allemands.  A 80 m de cet objectif, retentit la formidable explosion du tunnel. Le groupe arrive à la Mairie, la sentinelle allemande est abattue, mais l’alerte est donnée, c’est déjà le grand branle-bas. L’ordre du repli est donné. Tous les hommes de ce groupe sont de retour à la Carrière, sauf MULLER.

Groupe VAUTROT  (11 hommes) a pour objectif l’école de garçons isolée  en bout de village, avec pour guide Marcel STOUVENEL, enfant du village et jeune instituteur.  Le groupe a pénétré à l’école des garçons puis à l’école des filles où après une courte lutte, fait 48prisonniers Allemands, ainsi que plusieurs morts et blessés qui seront soignés par le service sanitaire.

De ce groupe aucune perte, tous les hommes se sont comportés vaillamment, à signaler :

- la belle attitude du brave FFI  VUILMARD qui le couteau entre ses dents a grandement contribué à la reddition des Allemands.

- le cran dont a fait preuve le jeune FFI  STOUVENEL  dans cette attaque.

C’est l’évacuation des 48 prisonniers et des 4 blessés à la Carrière, où le camion doit en prendre livraison.

Groupe PIERRAT (12 hommes) a pour objectif de capturer les 14 gradés allemands qui logent au café GERARD, avec pour guide Philippe PIERRAT (fils de Charles-Aimé PIERRAT, Maire de TAINTRUX. Le groupe a fait irruption dans ce café, mitraillette à la main, et a capturé tous les gradés. Soudain des coups de feu partent, les Allemands cantonnés à la mairie n’étant plus inquiétés contre-attaquent. C’est la bataille ou plutôt une lutte inégale, les vaillants FFI se battront tant à l’intérieur du café, qu’aux abords, pendant deux heures, tout en tenant en respect les prisonniers capturés.  Philippe PIERRAT blessé à la tête continue la lutte avec ses hommes, il sort pour essayer de se mettre en liaison avec les autres FFI, il se bat en héros, abat successivement plusieurs allemands, et hélas frappé à mort, tombe non loin de ses hommes qu’il vient de quitter.  A l’intérieur du café et aux abords la lutte est encore très vive, trois autres vaillants FFI Charles GALMARD (de TAINTRUX), Camille MANGIN (de LA HOUSSIERE), André CHRISTAL (de LA HOUSSIERE) sont également frappés à mort.

MORTS AU COMBAT le 6 juin 1944 à TAINTRUX

Philippe PIERRAT - Charles GALMARD - Camille MANGIN - André CHRISTAL

Les cinq survivants de ce groupe : René ANXIONNAT, Gaston MOULIN, André et René PARISOT, Louis VINCENT (Tous de CORCIEUX), dont les munitions sont épuisées, sont désarmés brutalement et emmenés à la gestapo de SAINT-DIE pour y subir les pires tortures. Martyrs exemplaires, qui le lendemain soir 7 juin sont ramenés à TAINTRUX mourants et achevés par une dernière rafale de mitraillette sur la place publique, côte à côte avec les quatre camarades morts au combat la veille.

FUSILLES LE 7 JUIN 1944 à TAINTRUX

René ANXIONNAT – Gaston MOULIN  - André PARISOT  - René PARISOT – Louis VICENT

Avec eux tombait sous les balles allemandes, un habitant de TAINTRUX, Eugène WESTERMANN, grand mutilé de guerre, dont le seul crime était d’avoir laissé pénétrer chez lui un petit groupe de maquisards pour y former une embuscade. En effet, quelques éléments du groupe VAUTROT, commandés par ce dernier, entre autres les vaillants FFI STOUVENEL, VUILMARD, LEONARD, SIMON, CAËL et ROUSSEL, qui après l’attaque des écoles avaient tenté de secourir leurs camarades cernés au café GERARD, mais en vain avaient pénétrés chez E. WESTERMANN.

Devant cette résistance acharnée, les allemands exposèrent sur la place publique les corps de ces héros pendant trois jours. Le maire ayant affirmé qu’aucun de ces hommes n’étaient de TAINTRUX (alors qu’il avait sous les yeux le corps de son propre fils), les allemands donnèrent l’ordre de procéder à l’inhumation, mais hors du cimetière communal, ces braves français étant à leurs yeux des terroristes. Les tombes furent fleuries par la suite malgré la présence de l’occupant. Ils reposent tous à présent dans leur tombe de famille respective.

Les FFI Henri BONIZARDI, Yves MOAL, René UNTERNEHR laissés en arrière-garde n’ont pas participé au combat ; finalement MOAL et UNTERNEHR reviennent seuls directement à LA COTE, où ils n’arriveront qu’après le départ du groupe VICHARD. Pris les armes à la main dans les bois au-dessus de LA COTE, ils seront emmenés en camion jusqu’à SAINT-LEONARD, où ils seront fusillés. (Voir monument à St Léonard).



Les autres étapes sont en court de balisage :

• Etape 2) Attaque à l’école des Garçons
• Etape 3) Attaque à l’école des Filles
• Etape 4) Ancien café Gérard