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Association Maurice Vissà - Editions de l'Avière Maison des cités ouvières
Association Maurice Vissà - Editions de l'AvièreMaison des cités ouvières

Poste Mirador de Sarifaing (Arrentès de Corcieux)

A une altitude de 786 mètres se dressait un poste MIRADOR de surveillance aérienne,

 

Les Allemands n’avaient pas choisi ce lieu par hasard.
Un repère géodésique matérialisé par une borne IGN est sur ce lieu depuis une centaine d’années. Ces points au sol sont caractérisés par un repère en laiton sur lequel sont gravées les coordonnées du site, par contre sur la borne de « Sarifaing », la plaque en laiton a disparu.

 

Le MIRADOR a été construit à quelques mètres, pour renforcer la surveillance des différentes routes autour de Corcieux, et la surveillance aérienne, à l’époque ces terrains étaient cultivés, et donc moins boisés.

 

Le poste était de forme rectangulaire, d’une hauteur de 3m environ plus la tourelle. Son emplacement exact était situé à quelques mètres de cet endroit, la porte d’entrée donnait vers la ferme « CASTAGNE », située en contrebas.

Cette porte et le toit étaient en acier, recouverts à l’extérieur de bois. Le reste du poste était en bois, dans le même style que les miradors du Struthof. La garde était assurée par 5 hommes, logés au café du Commerce à CORCIEUX, deux hommes étaient détachés en permanence au MIRADOR.
Il était équipé de 2 lits, d'un stock d'armes et de munitions et d'une échelle de meunier pour atteindre la coupole.
Cette coupole pouvant tourner à 360° était équipée d’une mitrailleuse lourde anti-aérienne avec radar et oscillographe. La tête du tireur était protégée par une calotte blindée.

Le 6 juin 1944, les Maquisards doivent neutraliser ce poste MIRADOR, avant l’attaque de TAINTRUX.

Cette neutralisation s'est opérée en deux temps :


1°) Isolement
Le poste est tenu en permanence par 2 Allemands, 3 autres soldats sont cantonnés à l’Hôtel du Commerce à Corcieux pour assurer la relève.
A 3 h, la sizaine de M. SCHIRLE passe à l’action. René VICHARD et Georges LABOUREL coupent les câbles téléphoniques reliant l’hôtel au mirador et à l’état-major allemand de la région de St DIE. Prévenu dès la veille, M. René SEVRAIN (l’hôtelier) ouvre la porte et emmène le groupe mené par M. SCHIRLE (avec   René CLEUVENOT, Georges FLEURANCE, Charles GEORGE et Georges LABOUREL) aux trois chambres occupées par les Allemands, tandis que René VICHARD et Charles MANGEONJEAN restent en sentinelles au dehors.

Les 3 Allemands sont neutralisés.  René VICHARD et Charles MANGEONJEAN sont chargés de les conduire à SARIFAING. Là, ils doivent attendre que les 2 autres Allemands soient désarmés, pour les conduire tous chez le curé de SAINT-JACQUES à LA CHAPELLE devant BRUYERES.

 

2°) Attaque du poste Mirador par le groupe d’Emile GRANDADAM

L’équipe chargée de cette mission est sous la responsabilité d’Emile GRANDADAM, qui est l’adjoint du chef de trentaine des Arrentès Marcel THOMAS.

Elle comprend René ANDLAUER, Yvan AUBRY, André CAEL, André CLAUDE, Claude HUSSARD, Yvan MELINE, André PARISSE, et l’Alsacien-Lorrain déserteur Edmond GREINER.
Le groupe s’est approché du poste. Mais la mission n’est pas facile, car elle va se dérouler dans des champs à découvert.
Quatre de ces hommes (André CAEL, André CLAUDE, Yvan MELINE, Edmond GREINER) sont allés à la ferme d’André CASTAGNE située en contrebas chercher de la paille et des fagots pour détruire l'édifice par le feu.

Une rafale de mitraillette en guise de sommation fait sortir les 2 Allemands surpris avec leur chien. Mais l’un des deux, « Stéphan », rentre aussitôt dans le mirador, se barricade et monte dans la coupole d'où il tire sur les attaquants. Les Français ripostent mais la construction est blindée. L'Allemand est toujours dans la tourelle où il reste menaçant. René ANDLAUER   parvient à le toucher.  Edmond GREINER en profite pour faire sauter la serrure de la porte. L’Allemand est désarmé.

Il est gravement blessé à la cuisse. Emile GRANDADAM fait tout pour le sauver. Il l’emmène chez lui, lui fait un garrot. Mais malgré les soins, il décède. On dissimule son corps dans un vieil appentis.

Après avoir récupéré les armes et les munitions, le poste MIRADOR est enflammé et détruit.
René VICHARD et Charles MANGEONJEAN continuent leur mission en emmenant leurs 4 prisonniers à SAINT-JACQUES DU STAT. En chemin, ils rencontrent Marcel ARNOULD qui rentrait de sa mission de liaison et qui les informe des évènements de TAINTRUX. 


Lien avec les Evènements de La CHAPELLE Dvt BRUYERES
Les quatre prisonniers allemands sont enfermés le soir du 6 juin 44 dans la cave de l’Abbé POIROT à SAINT-JACQUES DU STAT, puis évacués par les maquisards de LA CHAPELLE et conduits dans la cave d’une maison désaffectée.

L'un de ces prisonniers parlant couramment français pouvant dénoncer les maquisards et les sympathisants croisés pendant leur transfert de SARIFAING, à LA CHAPELLE DEVANT BRUYERES, on décide de les abattre.
Une habitante de LA CHAPELLE dvt BRUYERES, ayant découvert les corps, en informe l’Abbé POIROT qui demande à deux proches du Maquis de dissimuler les dépouilles.
Paul GEORGES et Edmond CUNY (accompagnés de leurs fils Edmond GEORGES et Michel CUNY) sont chargés d'enfuir les corps dans une ancienne mine d’eau désaffectée au lieu-dit « LA MOULURE ».
Le 10 juin, la cure est pillée par les Allemands. Depuis l’église, le prêtre (73 ans) assiste impuissant au pillage de sa maison. Il réussit à s’échapper et à gagner la Meurthe et Moselle.

Le 12 juin, au matin, le village de LA CHAPELLE Dvt BRUYERES est cerné ; de nombreuses arrestations et déportations ont lieu. Entre autres, 7 hommes de LA CHAPELLE sont amenés à CORCIEUX. Ils seront torturés et fusillés avec deux de CORCIEUX, à la Carrière Route des Arrentès. Une fillette, Christiane REMY, se rendant à l’école est mortellement touchée.

 

Ces évènements entraineront moult représailles par les Allemands dans cette commune, notamment le 12 juin 44.
Paul GEORGES, torturé, est tué à coup de bêches, près des corps des quatre Allemands. Son fils Edmond est déporté (Il meurt à NEUENGAMME). Edmond CUNY est déporté (il meurt à VAIHINGEN), Michel CUNY (16 ans au moment des faits) est lui aussi déporté, il survivra après être passé par différents camps de concentration.

Au cours des interrogatoires pour le moins musclés qui eurent lieu à l’Hôtel du Commerce durant ces sombres journées, les Allemands finissent par apprendre où sont cachées les armes des maquisards.

Monsieur René MARCHAL, proche de ces lieux avait abrité les maquisards et leurs prisonniers dans son hangar au lieu-dit la « Peute Racine ». Il est arrêté avec son fils Henri, le 6 juin 1944. Son fils (15 ans) est abattu pendant leur transfert sur Corcieux, au lieu dit « Clair Sapin » (Voir Lieux de Mémoire n°5, le panneau Marchal). Le père sera déporté dans les camps et après guerre porté disparu.

 

René VICHARD et Charles MANGEONJEAN sont conduits à St DIE, torturés par la gestapo, et par la suite abattu avec 7 de leurs camarades de LA CHAPELLE, à la carrière des fusillésl  le 14 juin 44. 


Emile GRANDADAM n’a pas voulu fuir, il est resté avec sa famille. Lors de son arrestation, il s'est mit au garde à vous et a demandé à ne parler qu’à un officier. Son souhait exhaussé, il réclame à l'officier que les personnes mêlées à l’action mais non combattantes (soins aux blessés, ravitaillements) ne soient pas inquiétées, moyennant quoi il livrera le cadavre du soldat STEPHAN. L'accord conclu, il les conduisit au cadavre et rendit les papiers civils et militaires du soldat. Au semblant d’autopsie qui eut lieu, il fut prouvé que « STEPHAN » avait bu du café, de l’alcool et avait été soigné.
Emile GRANDADAM prit toute la responsabilité de l’action de son groupe de réfractaires. Il fût fusillé à la prison « LA VIERGE » à EPINAL le 6 juillet 1944.  

Le douleureux parcours des deux Cuny est raconté dans le livre Haslach & Vaihingen (pour en savoir plus, cliquez ici)

 

 

Ces évènements sont décrits sur différents "Lieux de souvenir" :

 

 

 

Voir
n°2 TAINTRUX,

n°4 SAINT-LEONARD,
n°5 Le panneau Marchal, 
n° 6 LA CHAPELLE devant BRUYERES, 
n°7 LA PETITE MOULURE
et 
n°8 LA CARRIERE DES FUSILLES .

Actualité

80e anniversaire
des débarquements, de la Libération de la France et de la Victoire

Nos amis du Maquis de Corcieux viennent d'obtenir le label "Mission Libération"

Pilote de la Liberté
SCOOP !

Le Smithsonian’s National Air and Space Museum à Washington, DC nous a écrit. Le conservateur en charge des avions militaires européens souhaite faire repeindre au couleur de l'époque l'avion de René Darbois et nous réclame notre aide pour des photos et documents en notre possession.
Pour tous ceux qui ne connaîtraient pas encore l'extraordinaire destin de René Darbois, lisez Pilote de la Liberté

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Publication de 

"Pilote de la liberté"
une réédition complètement remaniée de l'ouvrage
d'Oscar GERARD

Dorine Bourneton se plonge dans le récit passionnant de la vie d'un aviateur oublié

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Nous avons ajouté un lien vers le blog Victor Perrin,
la filature où travaillait
la famille Vissà
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Associations et sites amis

Appel à recherches

Pour faciliter l’identification de la tombe de Rachel Saidemann au Struthof (voir Dossier Saidemann ICI), nous recherchons dans quel cimetière a été inhumée  Ginette Salomon née en France le 13.3.1918, décédée le 28.2.1945 à Raghun, dont le corps a été identifié en 1954 par la Mission française de recherche. Nous souhaiterions aussi entrer en contact avec sa famille

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