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Association Maurice Vissà - Editions de l'Avière Maison des cités ouvières
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La Chapelle devant Bruyères

Depuis l’attaque de TAINTRUX du 6 juin 1944, les Allemands mènent des interrogatoires musclés dès le 7 juin à l’Hôtel du Commerce de CORCIEUX. Le docteur POIROT est également inquiété. 

Chacun vit comme des bêtes traquées, chaque coup de sonnette affole. A SAINT-JACQUES DU STAT, dans la journée du 8, l’abbé Constant POIROT demande à deux de ses paroissiens de faire disparaître les corps des quatre Allemands exécutés le 6 au soir par un groupe de maquisards.


Paul GEORGES, Edmond CUNY, aidés de leurs fils respectifs Edmond GEORGES et Michel CUNY transportent les corps dans une « mine » abandonnée, qu’ils rebouchent consciencieusement.
Pendant ce temps la chasse aux « terroristes » faite par les Allemands se poursuit dans les moindres recoins de CORCIEUX.


Les 48 prisonniers Allemands de TAINTRUX sont enfermés dans une ferme au PERHY, ils hésitent à s’enfuir de peur d’être fusillés par les maquisards.

 

Le piège allemand se referme aussi sur le bûcheron René MARCHAL et son fils Henri âgé 15 ans, ces 48 prisonniers avaient été cachés dans leur hangar dans la nuit du 6 au 7. La gestapo les arrêtent et les font transporter en camion vers CORCIEUX, les Allemands s’arrêtent à CLAIR SAPIN, un agent de la Gestapo dit à Henri : "Va vers le bois !" Le garçon obéit mais il est exécuté d’une balle dans le dos devant son père. Celui-ci sera déporté et ne reviendra pas des camps.

Une stèle a été érigée à cet endroit.


Le samedi 10 juin, à SAINT-JACQUES DU STAT, l’abbé POIROT va à l’église pour y dire sa messe matinale, lorsqu’il voit de nombreux soldats envahir le village et encercler son presbytère puis saccager la cure, brûlant ses meubles, ses vêtements. L’abbé se réfugie à l’église s’attendant à être arrêté, mais ils ne sont pas venus le chercher là.
Discret, audacieux et fidèle à la Résistance du Maquis de CORCIEUX, il réussit à s’enfuir se faisant passer pour un cheminot.  A Mont sur Meurthe, il poursuivit la lutte comme saboteur.

 

Le 11 juin, à CORCIEUX, les arrestations et interrogatoires continuent.
Le 12 juin, dès l’aube, les Allemands cernent le village de LA CHAPELLE DEVANT BRUYERES, arrêtent tous les hommes, ainsi que ceux des environs.  
A 7h45, une fillette de huit ans et demi, Christiane REMY se rend à l’école quand elle tombe mortellement blessée par une balle tirée par l’ennemi qui se trouvait près de l’église.

Une plaque avec son nom, fixée sur un rocher de granit, matérialise le lieu du drame de cette victime innocente.

 

150 hommes environ, alignés sur 2 rangs, sont rassemblés au dessus du village. L’Oberleutenant MULLER dirige les opérations. Deux délateurs, agissant probablement sous la menace, font sortir des rangs 17 personnes.  Dans la ferme GENIN, où les Allemands avaient installé leur PC, les désignés subissent un interrogatoire musclé. La gestapo recherchaient les 4 allemands des ARRENTES, qui avaient été faits prisonniers et exécutés par les maquisards. Les Allemands « ramassent » 23 autres otages en plus des 17.

 

Charles MANGEONJEAN et René VICHARD (tous  deux de CORCIEUX)  avaient été désignés pour conduire  les prisonniers allemands chez le curé de SAINT-JACQUES, puis s’étaient réfugiés chez un fermier près du village de MORTAGNE, de même que Jean et Pierre PARADIS. Ce 12 juin, les allemands cernent la ferme, arrêtent les 4 maquisards et les ramènent à LA CHAPELLE DEVANT BRUYERES. 
Après des interrogatoires conduits avec la plus grande brutalité, C. MANGEONJEAN, J. PARADIS et R. VICHARD et 36 autres otages doivent monter dans un camion pour être emmenés à CORCIEUX.

 A YVOUX, le camion quitte la route et monte vers la Petite Moulure. Il s’arrête en contrebas de la ferme de Paul GEORGES, là où, dans l’après-midi du 6 juin, s'étaient rendus les hommes de la Chapelle à qui l’abbé POIROT avait confié leurs quatre prisonniers. Une voiture allemande suit le camion avec à son bord, coincé entre deux soldats, le jeune Pierre PARADIS qui a subi une telle torture qu’il ne peut plus se tenir debout. Les deux gardes doivent le sortir de la voiture et le porter sous les aisselles jusqu’à la ferme.

Arrivés à la ferme où Paul GEORGES et sa femme vivent avec leurs trois filles et quatre fils, ils découvrent le père est en train de forger un soc dans son atelier. Les deux Allemands le sortent brutalement et le frappent à coups de crosses de révolver au visage, se le renvoyant l’un à l’autre. Ils veulent qu'il désigne l’endroit où il a enterré leurs quatre camarades. Deux de ses filsGilbert et Léon, des maquisards, ont réussi à s'enfouir par derrière et se cacher dans un bois voisin. Ils voient repartir la voiture emmenant leur père et Pierre PARADIS jusqu’à la mine servant de tombe. Les Allemands forcent alors Paul GEORGES à les déterrer les corps à mains nues en l’abreuvant de coups.

Puis, ils dénudent Paul GEORGES, le massacrent à coups de bêche et l’achèvent d’une balle de révolver. Des femmes des fermes voisines ont entendu hurler le malheureux Paul GEORGES. Quant à Pierre PARADIS, épouvanté, il essaye de s’enfuir mais est abattu. Le camion des otages s’est rapproché de la mine. Aidés de quelques-uns d’entre eux, les deux autres fils René et Edmond GEORGES doivent transporter les quatre cadavres et les charger sur le camion. Les soldats les obligent alors à se coucher à plat ventre sur les quatre morts. Le camion redescend vers CORCIEUX, où plus tard les corps sont mis en bière.


Le 14 juin, parmi les otages enfermés dans le magasin des pompes de CORCIEUX, neuf de ceux qui étaient arrivés le douze au soir avec le camion de LA CHAPELLE : Pierre GEORGEON, André GROLL, Pierre HUMBERT, Roger MARCHAL, Jean PARADIS, René POURCHER, Pierre THOMAS, tous de LA CHAPELLE-DEVANT-BRUYERES, ainsi que les deux maquisards de CORCIEUX : Charles MANGEONJEAN et René VICHARD sont conduits à une petite carrière, située en bordure de la route de GRANGES S/VOLOGNE, à l km de CORCIEUX. Ils sont fusillés là, 3 par 3, et inhumés sur place.


Les habitants vécurent pendant tous ces jours avec des centaines, des milliers de soldats allemands armés, en tenue de guerre, dans un trafic incessant de camions, de cars, de voitures et de motos sur les routes comme sur le moindre chemin rural. L’ennemi perquisitionnait, brutalisait, arrêtait, interrogeait, torturait et gardait des otages enfermés dans des conditions lamentables, pour ensuite les déporter.


Sont morts, dans cette brève et violente tourmente : 20 de LA CHAPELLE DEVANT BRUYERES ; 24 de CORCIEUX ; 7 de GERBEPAL ; 16 des ARRENTES DE CORCIEUX ; 5 de BARBEY-SEROUX ; 1 de VIENVILLE ; 9 de LA HOUSSIERE ; 2 + 9  tués au combat à TAINTRUX ; ainsi que tous les autres fusillés ou morts en déportation.


Tous les ans depuis la mise en place de ce monument, une cérémonie est organisée par la municipalité de LA CHAPELLE DEVANT BRUYERES, avec les Associations Patriotiques, pour honorer la mémoire de toutes ces victimes.

 

 

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Nos amis du Maquis de Corcieux viennent d'obtenir le label "Mission Libération"

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Pour faciliter l’identification de la tombe de Rachel Saidemann au Struthof (voir Dossier Saidemann ICI), nous recherchons dans quel cimetière a été inhumée  Ginette Salomon née en France le 13.3.1918, décédée le 28.2.1945 à Raghun, dont le corps a été identifié en 1954 par la Mission française de recherche. Nous souhaiterions aussi entrer en contact avec sa famille

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