Départ CORCIEUX : Place de l’église
- Etape 1) Poste de Commandement (P.C) de la COTE
– Etape 2) le hangar VINCENT
– traversée de RUXURIEUX
CETTE FERME, appartenant au père de Marcel VICHARD, était le Poste de Commandement du Maquis de CORCIEUX.
Marcel et son épouse, tous les deux instituteurs, étaient domiciliés à l’école de CORCIEUX, où les premières réunions eurent lieu. Marcel VICHARD a mis son expérience
militaire au service de la résistance. Bien que mère de deux enfants, son épouse Marcelle n’a pas hésité à s’engager à ses côtés et était très impliquée, écoute des messages à la BBC, se déplaçant à
bicyclette pour transmettre les messages.
Le 12 août 43, le premier parachutage d’armement a lieu à FACHEPREMONT (situé au-dessus du lac de LONGEMER), une équipe de 11 hommes, à bicyclette, signale le terrain, et récupère les containers.
Un nouveau parachutage aura lieu le 7 mai 44 en direction de LA HOUSSIERE, au col de la CROIX DES JUMEAUX. Les armes sont dissimulées, en plusieurs lieux, dans des tranchées, et ici au P.C. l’abri du poulailler dissimule explosifs et armes légères, disponibles à la première demande.
C’est depuis ce P.C. que partent, le 6 juin 44, à 4h, les 34 FFI en camion jusqu’à la carrière de l’Epine, située à 1 km du centre de TAINTRUX - (Lire le récit « les
combats de Taintrux) sur le site.
Après les combats, les survivants reviennent à l’Epine avec 48 prisonniers Allemands. Ils sont embarqués dans le camion, ainsi que dans la voiture du Docteur POIROT pour un retour au PC. Le docteur
POIROT soignera les blessés Allemands dans le hangar PERRIN, à la côte.
Deux hommes du groupe d’attaque de Philippe PIERRAT, René UNTEHRNER et Yves MOAL, n’étant pas au retour à la carrière de l’Epine, reviennent en fin d’après midi à LA
COTE, après le départ de leurs collègues maquisards. Ils seront arrêtés à proximité de la ferme familiale UNTERNEHR, pris les armes à la main seront emmenés à SAINT- LEONARD, et après avoir subi de
terribles tortures, seront exécutés vers 23h. – Voir sur site « LES FUSILLES DE St LEONARD »
L’ennemi signalé au col du Plafond, à Corcieux, aborde les hauteurs du village.
Marcel VICHARD depuis ce PC organise le décrochage : Voir Croquis et explications.
Repli des Maquisards à pied : une centaine d’hommes.
Ils gagnent NOIRUPT, le bois de HENNEFETE, Marcel VICHARD opéré de l’appendicite 12 j auparavant est affaibli, sa blessure s’étant ouverte, il ne peut aller plus loin ; le commandement est confié à Marcel BRESSON et René THIEBAUT. Etant à 200m au-dessus de la ferme de Charles VICHARD (cousin germain du père à Marcel) de NOIRUPT, il s’y repose 1 h environ accompagné de Pierre COLET (20 ans) puis tous deux se rendent chez les parents COLET à la COTE, lorsque les Allemands arrivent. VICHARD et COLET bondissent hors de la maison, dans la prairie. Pierre COLET est fauché par une rafale de mitraillette. Marcel VICHARD ne doit la vie sauve qu’à une ruse inspirée d’un conte que lui racontait sa grand-mère : il franchit ostensiblement la haie de barbelés pour s’éloigner de ses poursuivants (les rafales fusent mais ne le touchent pas) et revient aussitôt sur ses pas en se glissant sous la clôture. Il reste longtemps tapi dans le ruisseau, masqué sous les grandes herbes chargées d’eau. Cette feinte a sauvé le chef du Maquis.
Dans ce combat de la Côte du 6 juin 44
: 1 Maquisard tué : Pierre COLET – 20 ans.
Vous découvrirez la suite de ce repli, en parcourant les CHEMINS DE MEMOIRE :
- Un parcours depuis ce P.C., en passant par RUXURIEUX, et un retour à CORCIEUX – avec des explications des faits à certains endroits.
Depuis le P.C. de la COTE
à l’HOTEL DU COMMERCE à CORCIEUX
Le 6 juin 44, les maquisards et les 48 prisonniers allemands continuent le repli sous la direction de Marcel BRESSON et de René THIEBAUT, après le départ du Chef du
Maquis Marcel VICHARD et de Pierre COLET. – Voir explications sur le panneau du PC du Maquis au 60, Chemin Raing Collé à LA COTE –
Ce mouvement de repli se fait en utilisant les couverts des arbres, et en évitant les grandes routes. Pour sécuriser la progression, des équipes de surveillance sont mises en place, un guetteur à
chaque coin de route.
Une équipe, sous les ordres d’André THOMAS (percepteur) composée de Alphonse AUBRY (46 ans), Yvan CAEL (19 ans), Georges COLLE (24 ans), Marcel GRANDIDIER (19 ans), Léon PIERRON (29 ans) Marcel
THIEBAUT sont envoyés en surveillance au Col du Plafond.
Marcel THIEBAUT s’est ouvert un passage avec sa mitraillette et a pu gagner le bois proche, mais avait reçu une balle au gros orteil ; André THOMAS s’est dissimulé
sous des fagots, sauvant ainsi sa vie : mais les 5 autres camarades Alphonse AUBRY, Yvan CAEL, Georges COLLE, Marcel GRANDIDIER, Léon PIERRON sont emmenés à CORCIEUX, et immédiatement fusillés devant
l’hôtel du Commerce.
Les témoignages de l’époque précisent qu’ils traversèrent tout le hameau les mains sur la tête.
Les corps de ces 5 FFI restèrent exposés sur le trottoir 2 jours, avec interdiction aux familles de s’en approcher.
Pendant ce temps, le groupe des maquisards, avec les prisonniers allemands s’était arrêté au-dessus de RUXURIEUX dans un bois touffu. Ils ne reprendront leur route que vers 22h.
Les 5 Maquisards arrêtés dans le hangar VINCENT à RUXURIEUX ont été fusillés devant ce mur le 6 juin 44.
Ce mur n'existe plus. Il fermait la cour de l'hôtel du commerce, depuis la plaque du souvenir est fixée sur la façade de cet hôtel, ainsi qu'un bronze représentant le visages des 5 victimes.
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